Manchote de la mondialisation : la France manque-t-elle de savoir-être interculturel ?


Le savoir-être interculturel se traduit par une aptitude à pouvoir communiquer avec succès avec des gens d’autres cultures. Avons-nous cette aptitude ? Avons-nous cette ouverture d’esprit qui nous permet de travailler, parfois-même, avec des vérités contradictoires ?

 

Les 4 raisons sur notre manque de savoir-être interculturel

- Tout d’abord, notre très faible niveau d’anglais ! Les politiciens du passé ont agi à l’inverse du bon sens pour que notre pays se donne les moyens de réussir. Je vous rappelle, à ce titre, la loi de Jacques Toubon du 4 août 1994 qui interdisait d’utiliser un seul mot anglais dans la signalétique, les contrats, les factures ainsi que les notices d’utilisation. Le savoir-être interculturel commence par la maîtrise de la langue clef de l’international : l’anglais ! Car l’anglais permet d’aller vers les autres…

- Mais aussi, notre histoire et notre façon d’aborder les autres cultures. Je vous rappelle que nous avons colonisé l’Afrique et surtout le Maghreb mais il n’y a pas eu d’échanges ni de compréhension culturelle. Pas d’ouverture vers l’altérité, mais une volonté flagrante de conquérir et dominer ces peuples. De l’autre côté de la planète et bien avant nous, au début du XVIe siècle, les Chinois avaient été dans presque dans tous les pays d’Asie, sans jamais en coloniser un seul, alors que c’était la première puissance maritime du monde à cette époque…

- Et enfin, une forte croyance dans l’universalité de nos valeurs ce qui nous rend trop ethnocentrique. C’est une erreur de croire que nous avons le meilleur de tout : dans notre système social, dans notre système de santé, dans notre technologie, dans la cuisine… Je vous rappelle qu’il y a plus de trois étoiles à Tokyo qu’à Paris ! Croire que nous sommes les meilleurs nous rend aveugle et freine donc le développement d’un savoir-être interculturel. 

 

Quels sont les pires défauts des Français qui font des affaires à l’étranger ? Comment aidez-vous à les corriger ?

L’arrogance, par cette croyance universelle de nos valeurs citées ci-dessus. Le manque d’humilité, d’écoute, et enfin le manque de curiosité et de cohérence collective.

J’aide donc mes clients à prendre conscience de tous ces éléments par des formations interculturelles courtes, de deux jours, en français et en anglais. J’explique ce qu’est la culture et je démontre, par des exemples concrets, nos modes opérationnels dans les affaires et les erreurs manifestes qui y sont faites. N’oublions pas que nous sommes tous enfermés dans notre propre culture et c’est uniquement à travers les yeux d’une autre personne, située à l’extérieur de notre cage culturelle, que nous pourrons comprendre réellement ce nous sommes. Dans mes formations, j’apporte les clefs de cette cage à travers de multiples exemples concrets.

-> Sommes-nous les seuls dans ce cas ? Qui sont les champions du savoir-être interculturel ?

Non bien évidemment, il y a de multiples cultures comme la nôtre… À l’inverse, il n’y a pas véritablement de champions de l’interculturel. Cependant tous les pays du nord de l’Europe parlent couramment l’anglais et c’est un premier bon point. Les Allemands voyagent beaucoup à l’étranger, deux fois plus que les Français. D’une façon caricaturale, on peut dire qu’un pays riche qui n’a pas de soleil, pas de paysages variés, fera plus facilement l’effort de sortir de chez lui pour aller voir ce qui se passe ailleurs et inscrira cette démarche dans sa vie personnelle  et professionnelle.

 

Quels conseils prodigueriez-vous aux Hexagonaux pour redorer leur blason ?

Les Français ont été élus pires touristes au monde par plusieurs classements ces dernières années. L’hospitalité a pratiquement disparu dans notre pays. Entendez-vous seulement quelqu’un qui dise « Bienvenue en France » à des étrangers ? Moi non.

Pour comprendre ce qu’est l’accueil, le respect du client, le vrai, il faut aller au Japon !

Ce n’est pas une charte de qualité qu’il faut construire mais une charte de confiance. Les étrangers sont prêts à y mettre le prix, s’ils ont l’impression que c’est en rapport avec ce qu’ils payent. Je suis toujours surpris, quand je vais au Japon, de voir un taxi qui me montre le prix que je vais payer quand la course est longue. Imaginez-vous un instant cela avec un taxi parisien ?

Pour les professionnels du tourisme, la première chose à faire est d’avoir des documents traduits en anglais. En me faisant passer pour un Américain, j’ai dîné le mois dernier à côté de Notre Dame de Paris qui reçoit chaque année 13 millions de touristes. J’ai demandé un menu en anglais et aussi incroyable que cela puisse paraître, il n’en avait pas.  Pis encore, je voyais que je dérangeais en ne parlant pas un mot de français !

Source : Atlantico – www.atlantico.fr

Crédit photo : Agence reuters

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Maintenant je peux vous proposer 3 étapes pour réussir à l’international :

  • Une conférence animée de Laurent Goulvestre qui fait appréhender par l’humour les différences culturelles.

  • Un outil d’analyse en ligne qui détermine le profil culturel de collaborateurs et mesure les écarts avec le profil d’un pays cible. Ce questionnaire en ligne exclusif avec des réponses claires et précises aidera chaque candidat à réduire les décalages culturels et ainsi favoriser son adaptation.

  • Enfin, un accompagnement personnalisé pendant lequel Laurent Goulvestre analyse avec le collaborateur tous ses critères personnels et propose des axes d’amélioration pour la réussite de ses affaires.

C’est l’offre unique que vous propose la méthode MyExportCoach qui aide à comprendre l’interlocuteur étranger et gagner en confiance avec lui.

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